En juin 2020, le GESP (Global E-waste Statistic Partnership) a édité son 3ème rapport sur la répartition des déchets électroniques dans le monde et leur impact sur l’environnement, la santé et l’économie.
La France, championne d’Europe des déchets électroniques par
personne.
En 5 ans, le nombre de déchets électroniques a augmenté de 21%. L’Asie
en est désormais le principal producteur avec 25 millions de tonnes par an
et l’Europe détient le triste record de plus gros producteur de DEEE
(Déchets d’Équipement Électroniques et Électriques) par habitants (16,3 kg
par personne et par an). Quant à la France, elle fait partie des mauvais
élèves avec ses 20 kg par personne et par an.
Ce choix de détruire le matériel électronique a des répercussions importantes sur l’environnement, la santé mais également sur l’économie. À commencer par l’impact désastreux de certaines substances toxiques pour l’environnement et la santé des habitants des pays, souvent pauvres, qui accueillent les déchets parfois par le biais de trafiquants internationaux.
De l’intérêt de recycler et reconditionner.
Si les déchets ne cessent d’augmenter d’année en année, un seul chiffre baisse, celui du recyclage. En 2016, 20% des déchets étaient collectés et recyclés contre seulement 17% en 2019, impliquant que les 83% restants ont été purement et simplement détruits.
Or, de nombreux composants comme le cuivre, l’or, le cobalt, l’aluminium, le métal, etc, peuvent être remis sur un marché évalué aujourd’hui à 57 milliards de $. Opter pour le recyclage et la ré-utilisation des composants permettraient à la fois de préserver les ressources naturelles de la planète et de créer une économie circulaire et solidaire, génératrice d’emplois.
Le frein de la sécurité dans les entreprises.
Du côté des entreprises, les raisons invoquées pour choisir la destruction informatique au détriment du recyclage tiennent toutes dans un seul objet : le disque dur et ses données. Bon nombre de responsables craignent le piratage alors que de nombreuses solutions déjà efficaces devraient les inciter à changer leur vision sur cette problématique pour la transformer en solution où tout le monde serait gagnant.
Et les solutions sont nombreuses. Il existe aujourd’hui des outils d’effacement de données qui ont fait leur preuve et des professionnels de la sécurité informatique qui peuvent aider dans ce sens. Il existe déjà des professionnels de la collecte, du reconditionnement et du recyclage de déchets informatiques. Enfin, il existe aussi des associations, des bibliothèques, des écoles, des centres culturels qui seraient ravis de récupérer ce matériel devenu quasi-indispensable dans nos quotidiens.
Réduire l’impact environnemental des substances dangereuses contenues dans les DEEE, participer à une économie solidaire et circulaire en activant le marché local de la collecte et du reconditionnement, réduire la fracture numérique en faisant don de son vieux matériel à des structures associatives, tout autant de bonnes raisons de sortir son vieux pc du placard pour lui redonner une seconde vie, respectueuse de l’environnement et de l’humain.
by Kriss Mars
Sources :
https://www.greenit.fr/2020/07/03/dechets-electroniques-21-en-5-ans/
https://globalewaste.org/news/surge-global-waste/
téléchargez l’étude du GESP en pdf (13mo)