Feuille de route pour transformation digitale

Pandémie et télétravail obligatoire ont bouleversé l’économie et l’organisation des petites et moyennes entreprises en peu de temps, creusant un fossé numérique entre celles qui étaient préparées en terme de matériel IT et celles qui ne l’étaient pas. Selon une récente étude Cisco-IDC, ces dernières ont eu plus de mal à s’adapter à ce changement brutal et ont, aujourd’hui, plus de difficultés à relancer la machine. Elles sont toutefois conscientes des enjeux et de la nécessité d’évaluer son parc informatique afin de l’adapter à ces nouvelles pratiques tout en respectant l’impératif environnemental auquel notre société est aujourd’hui confrontée. 

Analyser avant d’investir
L’équipement des PME est devenu en quelques mois un élément vital pour leur survie et va avoir un rôle important à jouer pour la reprise économique. La crise sanitaire a profondément modifié certaines pratiques d’entreprise et il est devenu essentiel d’analyser les nouveaux besoins digitaux. Une fois ces nouveaux besoins identifiés, l’entreprise devra faire le tour de son parc informatique et évaluer les technologies nécessaires à la transformation de certaines tâches comme par exemple, installer un réseau sécurisé, lancer une plateforme de commerce électronique ou mettre en place un système efficace de télétravail. Si les compétences n’existent pas en interne, cet audit peut être réalisé par un professionnel indépendant qui va conseiller, guider et soumettre une feuille de route « transformation digitale » comprenant l’investissement nécessaire en matériel IT mais pas que.

Offrir une fin de vie digne à son matériel obsolète
Entre un monde en crise et un nouveau modèle économique encore incertain, une chose est sure : les choix digitaux d’une PME et leurs utilisations vont avoir un rôle important à jouer. Celui de lui permettre d’accéder à cette économie numérique sans mettre en danger la marche de son entreprise et sans oublier son impact environnemental. Aujourd’hui, nous savons qu’il ne faut plus détruire le matériel informatique qu’on juge obsolète mais le gérer de manière différente. Réparer, réutiliser ou donner avant de recycler ou détruire. Certaines machines considérées comme dépassées dans un service peuvent s’avérer parfaites pour un autre et, entre réparateurs locaux, entreprises de reconditionnement et dons aux associations, les solutions sont nombreuses, variées et sécurisées. 

Tous gagnants, l’exemple de la région Bretagne
Lors d’un récent entretien à la gazette des communes, Hervé le Luherne, responsable Projets Numérique de la Région Bretagne a rappelé le vieil adage « un bon achat est celui que l’on ne fait pas. Cela demande beaucoup d’agilité, d’inventivité, mais il faut que l’achat de nouveaux matériels soit un dernier recours ». Ainsi, durant la pandémie, la Région a su s’adapter rapidement en équipant en ordinateurs portables tous les agents administratifs pour un investissement de seulement 100 machines. La grande partie des équipements manquants (270) fut trouvée en interne et la région a même pu faire don de son ancien matériel aux lycées, à l’aide à l’enfance ainsi qu’aux associations de réemploi pour les soutenir face à la pandémie. 

Investir intelligent, ce n’est pas forcément acheter neuf.
Même si l’investissement en matériel neuf s’avère nécessaire à cette transformation digitale, il existe aussi la possibilité d’investir dans du matériel reconditionné. De l’entreprise Apple (si, si, le petit lien en bas de la page, perdu au milieu de la multitude https://www.apple.com/fr/shop/refurbished) qui vend ses équipements reconditionnés et garantis à des prix plus qu’intéressants  à la petite entreprise locale qui vous propose le même service sur toutes les marques, le choix peut être vaste et surtout, bien plus économique que le neuf. L’intérêt du reconditionné est triple. Outre l’économie substantielle réalisée, les entreprises peuvent également proposer leur matériel obsolète à des sociétés de reconditionnement, récupérer une partie de leur investissement et faire du bien à la planète.

« Rien n’est perdu, tout se transforme.»
C’est la baseline de l’entreprise Ecodair qui achète du matériel informatique obsolète, le reconditionne et le revend, forcément à bas prix. 80% de ses salariés sont en situation de handicap et pour l’achat ou la revente, Ecodair travaille avec un réseau d’entreprises et de collectivités. Une vraie alternative d’économie solidaire et circulaire vers laquelle les décideurs avec peu de moyens devraient et peuvent désormais se tourner pour leur propre bénéfice et celui de la société en général. La demande croissante en équipements digitaux et la volonté de limiter l’impact du numérique sur notre environnement a fait explosé ce type d’activités. Pour les PME, c’est une manne, le reconditionnement permettant de revendre son matériel obsolète, pour racheter un autre équipement plus adapté, reconditionné ou neuf si nécessaire.

Vous l’avez compris, acheter neuf en dernier recours, c’est devenir acteur d’une informatique responsable et durable sans pour autant manquer le train digital dans lequel il semble nécessaire de monter désormais quelle que soit la taille de l’entreprise. Quant au choix ou à la nécessité d’acheter neuf, il semblerait que les décideurs s’attachent aujourd’hui à l’éthique du fournisseur et à sa capacité à proposer des solutions vraiment adaptées plutôt qu’à ses qualités d’innovation.

Ce qui nous fait revenir au début de cet article. Analyser avant d’investir et faire appel à un conseiller indépendant qui saura assister l’entreprise et ses salariés dans cette transformation digitale nécessaire et vitale.

KrissMars

Sources :
https://www.globalsecuritymag.fr/75-des-petites-entreprises,20200914,102654.html
https://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau/du-materiel-informatique-reconditionne-et-solidaire-pour-les-entreprises-3989467
https://www.decision-achats.fr/Thematique/it-digital-1233/Breves/Les-echecs-matiere-transformation-digitale-sont-aussi-dus-erreurs-casting-fournisseurs-352174.htm

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